Madagascar : une biodiversité d'exception

Il y a 240 millions d’années, Madagascar faisait partie du « Gondwana » ce continent auquel était également rattaché l’Inde, l’Australie, l’Antarctique, le sud de l’Afrique et l’Amérique. Il y a 165 millions d’années, Madagascar s’en est peu à peu détachée.

Après cette lente séparation, puis la disparition des dinosaures, d’autres animaux ont colonisés terre et mer malgaches. Des animaux, mais aussi des plantes, qui ont atteint l’île et ont continué à évoluer en vase clos sur cette île vierge alors que leurs congénères disparaissaient ou évoluaient ailleurs, notamment sur le continent africain encore tout proche.

Par conséquent, la faune et la flore de Madagascar sont d’une unicité incomparable. Madagascar est d’ailleurs considérée par tous les scientifiques comme un sanctuaire de la nature et le berceau de nombreuses espèces. Sa faune et sa flore y ont été préservées de certaines évolutions pour devenir unique au monde. 

On y trouve par exemple 7 variétés de baobabs, 19 000 espèces végétales et une faune qui se compte en centaines de milliers d’espèces différentes. Faune et flore malgaches réunies ont d’ailleurs un taux d’endémisme de 70%. La végétation diffère bien sûr selon le climat et l’altitude et si on parle flore uniquement, c’est 90% des espèces qui sont endémiques. Dont les fameuses plantes médicinales ou encore les plantes carnivores.

Sans oublier les célèbres orchidées (1000 variétés répertoriées) ou encore des bois précieux comme le palissandre, le bois de rose, l’ébène. Si les orchidées sont les stars de la flore locale, les lémuriens le sont incontestablement dans le règne animal. Sans oublier toutefois les caméléons dont deux tiers des espèces mondiales sont résidentes de l’île rouge. 

Plus d’une trentaine d’espèces de lémuriens vivent à Madagascar et on compte 50 spécimens différents en tout, aux caractéristiques et aux habitudes très variées : de l’indri diurne, dont le poids peut atteindre 10kg, à l’aye aye, au maki, au sifaka, ou encore au microcèbe, le plus petit primate du monde, nocturne et insectivore et qui ne pèse que quelques dizaines de grammes.

À la lisière des forêts, ou en plein cœur, il n’est pas rare d’être surpris et réveillé par leurs cris, cris de ralliement, cris de reproduction et d’amour, cris d’alarme face à l’un des seuls et rares carnivores de Madagascar, le « fossa », prédateur de lémuriens.

Madagascar est également un véritable paradis botanique, riche en plantes aromatiques, et distillant des huiles essentielles de grande qualité. Il y a là abondance de fruits aux saveurs exotiques, de fleurs et de plantes, d’épices du bout du monde : ylang-ylang, niaouli, ravintsara, helychrise, girofle, vétiver, vanille…  

Malheureusement, la pression sur les écosystèmes s’est accrue récemment et l'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire. La biodiversité se retrouve ainsi très fragilisée par la déforestation, principale menace de cet écosystème unique au monde.

Notons encore les dommages causés par la pratique de la culture sur brûlis, la coupe et le vol de bois précieux, l’utilisation intensive du charbon de bois, unique moyen de chauffage pour la majorité des malgaches, enfin, le braconnage et le pillage des ressources naturelles.

Heureusement, si les forêts vierges ont disparu aujourd’hui, les forêts primaires font l’objet d’une protection face à la dégradation de leur état. Protection de l’environnement et écotourisme sont donc devenus une priorité, qui passent par l’implication des communautés locales dans le développement et la mise en avant de leur patrimoine unique au monde.

C’est pour cela que chez Madagascar Autrement, nous soutenons le rôle primordial des guides locaux dans les parcs nationaux ainsi que dans les parcs privés. Parallèlement, nous apportons également notre soutien à de nombreuses associations. Nous avons maintenant l’habitude de travailler avec un certain nombre de ces guides, choisis pour leurs connaissances de la faune et de la flore, de la culture et aussi leur qualité de conteurs...